lundi 19 novembre 2007

Trains du monde 9


Le voyageur occidental ne risque pas de se perdre au Japon, chaque gare est bien indiquée en caractères latins, on sait où on est, où on va et d’où on vient. Le train régional de Matsuyama à Okayama, vous fait passer de Shikoku à Honshu en quelques heures, en longeant la côte , et en passant sur un pont spectaculaire (dessous en fait, voie sous les voitures, le train est encastré dans un réseau de poutres métalliques) bâti sur des îles éparses de la mer intérieure.
Il aura pu auparavant visiter la très plaisante ville de Matsuyama, dont les rues calmes rappellent les cités d’Angleterre, dans le Kent ou le Sussex. Des rues charmantes, léchées, bien entretenues, des boutiques agréables, on se croirait à Chichester… Les immenses salles de jeu, tant prisées par les Japonais, restent à la périphérie.
D’ailleurs le Japon et l’Angleterre, nations maritimes à l’écart d’un continent, ont bien des points communs, tant dans leur histoire, dans leurs structures, que dans le comportement des gens. La France quant à elle jouerait le rôle de la Chine, comme le remarquait Paul Bairoch, regretté historien franco-helvético-belge, “C’est l’empire du milieu” sous l’Ancien Régime, très vaste, très peuplée (trois fois plus que l’Angleterre au XVIIIe, autant que la Russie), gérée par une caste de mandarins héréditaires, elle est la Chine de l’Europe.
Matsuyama comporte aussi un château fort, dominant la ville, construit par un seigneur local, ce qui permet de comparer aux nôtres . En tout cas, tout est bien entretenu . Suivant