mercredi 2 avril 2008

Mémorial Franklin Delano Roosevelt, Washington


“In future days, we seek to secure, we look forward to a world founded upon the four essential human freedoms. The first is freedom of speech and expression–everywhere in the world. The second is freedom of every person to worship God in his own way–everywhere in the world. The third is freedom from want–which, translated into world terms, means economic understandings which will secure to every nation a healthy peacetime life for its inhabitants-everywhere in the world. The fourth is freedom from fear–which, translated into world terms, means a world-wide reduction of armaments to such a point and in such a thorough fashion that no nation will be in a position to commit an act of physical aggression against any neighbor–anywhere in the world.” Roosevelt, discours sur l’état de l’Union, 1941
Tableaux des quatre libertés par Norman Rockwell
Quand tout est dit et analysé, la réponse à la question “Qu’est-ce qui a provoqué la crise de 29 ?” n’est toujours pas claire pour les historiens et les économistes. Pour les keynésiens, c’est l’insuffisance de la demande, l’absence d’intervention de l’Etat, pour les libéraux comme Milton Friedman, c’est la gestion catastrophique de l’émission de monnaie par la Fed qui a transformé une crise banale du capitalisme en dépression durable, pour les marxistes c’est le capitalisme lui-même, dont la crise et la dépression sont des éléments intrinsèques, pour les libertariens comme Murray Rothbard c’est le trop d’Etat, pour d’autres c’est le protectionnisme généralisé, à partir du catastrophique tarif Hawley-Smoot en 1930. On n’en sait encore trop rien plus de trois-quarts de siècle après. Alors ce pauvre Roosevelt, arrivé au milieu de la débandade générale en 1933, il est difficile de lui demander d’avoir eu une analyse claire du problème. Et pourtant il a tout essayé, selon sa méthode de tenter n’importe quoi, si ça marche de continuer, sinon essayer autre chose. La crise se prolonge et s’aggrave encore en 1938, et le New Deal n’y peut pas grand-chose, c’est finalement la guerre en Europe qui va sortir le pays de sa torpeur économique. Entretemps, le New Deal aura quand même transformé le pays, créant en Amérique un Etat-providence, bien après celui de Bismarck dans les années 1880.
Roosevelt et la crise
Mais si Roosevelt n’y voyait pas très clair dans des problèmes économiques d’une complexité extrême, par contre, sur les questions politiques, et sur la politique internationale, sur la nécessité de rompre l’isolationnisme, il ne se trompait pas, comme le montre la formule ci-contre. Il a, rien que moins, sauvé le monde dans les années 1940.
Roosevelt et la guerre
Du Mémorial Carte
La biographie