vendredi 14 décembre 2007

Vancouver


L’avion de China Eastern Airlines, une compagnie basée à Shanghai, vous emmène à travers le Pacifique vers les côtes de l’Amérique. Vous partez dans l’après-midi et vous vous éloignez à toute vitesse du soleil, si bien qu’au lieu de se coucher vers 20h, comme vous y étiez habitué en Asie, il disparaît derrière l’horizon des nuages dès 17h. Et comme maintenant vous vous en rapprochez à toute allure, mais de l’autre côté, il se lève bientôt, très vite… à 22h. Ainsi dans la même journée, vous avez assisté à deux levers de soleil et un coucher ! Encore trois heures et vous voilà arrivé, à une heure du matin pour vous, mais en fait 10h à Vancouver. En Colombie britannique, il y a pas mal de neige en plein été, sur les sommets . Alors que le Fujiyama, plus élevé, ne garde que quelques traces, c’est dire l’humidité ici, le climat est frais, c’est celui de Brest avec des Alpes. La ville de Vancouver est située dans une baie splendide . Les gratte-ciel n’ont rien d’impressionnant, comparés à Hong Kong ou Shanghai, ou même Tokyo . On retrouve des voiliers, si rares en Chine ou au Japon. Et des châteaux de sable, du monde sur la plage, des “artistes” qui jouent avec les rochers, des phoques sur les îlots . L’université, une ville dans la ville, a des installations superbes . Longue discussion avec nos amis trolls au café , ils étaient tous là !
Les quartiers et les librairies sont sympas , on y échange aussi les livres d’occasion, mais ils n’ont voulu que du dernier Harry Potter, pas du gros guide sur le Japon en français, va savoir pourquoi…
La Chine est en avance sur le Canada , mais après tout c’est normal, quand on a une idéologie égalitaire et qu’on s’y tient, on ne peut faire que des progrès…
Les taxis sont des Prius , les boutiques écolos et « commerce équitable » . Les gens se font ici comme en Europe complètement avoir par cette histoire bidon de commerce “équitable”, mais ça ne fait rien, ça fait chic et branché. Le magasin joue sur la crédulité et la mauvaise conscience des consommateurs, en leur vendant toutes sortes de produits assurés biologiques, authentiques, équitables, citoyens pourquoi pas dirait-on en France… Il s’appelle même Community Market, alors qu’il s’agit d’un commerce comme un autre. Encore un peu, ce serait le magasin collectif, communiste ou kolkhozien, mais pour snobs et bobos canadiens ! Le culot du capitalisme est incroyable, un commerce dont le but est de faire du profit, réalise justement ce profit en se faisant passer pour communautaire, en utilisant la méfiiance des gens à l’encontre du commerce et du profit eux-mêmes !
Près de Vancouver, vers Horseshoe Bay : Les rêveries du blogueur solitaire Next